Colloque : les pratiques musicales des personnes en situation de migration forcée, du 23 au 25 mai au CGS à Bayonne

 

Le colloque international de Bayonne est le premier d’un programme de coopération entre l’Institut ARI (site de Bayonne du Centre Georg Simmel) et le Centre d’Ethnomusicologie de l’Université Columbia de New York dans le cadre d’un appel à projets PSL Université – Columbia Université in the City of New York. Ce programme prolonge une série d’ateliers organisés à Bayonne dans le cadre du GDRI du CNRS Musiques du monde, immigration, développement urbain dans les métropoles internationales. Il structure un pôle de recherche international sur les pratiques musicales dans les situations de migration forcée. Quel rôle joue la musique dans l’exode? Quelle est cette part intime que l’on emporte avec soi dans les déplacements forcés? Comment les répertoires musicaux mémorisés relient chacun à sa communauté culturelle d’appartenance? Comment ces musiques sont-elles réinvesties dans l’espace public du pays d’accueil pour créer du lien social et symétriser la relation entre la migration et l’accueil ? Et comment peut-elle devenir un outil d’intégration ?

Nous procédons par études de cas qui concernent aussi bien les catastrophes climatiques (Vieques, Haïti, Porto Rico) que les guerres, l’extractivisme et les multiples formes de spoliation (y compris des droits culturels). Les études portent aussi sur les pratiques musiciennes dans les camps de migrants (Calais, Grande-Synthe, Mentao, Kakuma, Burj al-Barajneh, Ain al Hilweh, Zaatari) et sur certains événements dans lesquels la musique est un vecteur de reconnaissance (L’Atelier des Artistes à Paris, l’accueil à Baigorri, Tabakalera, le programme de formation du Center for World Music de l’Université de Hildesheim…).

Le colloque de Bayonne organise aussi des rencontres avec les migrants du Centre Pausa (Bayonne) et avec des écrivains qui portent témoignage de leur parcours. Il s’achève par une confrontation entre Sciences Sociales et Politique dans un débat auquel participent notamment Gérard Larcher (Président du Sénat) et François Héran (Collège de France, institut Convergence Migration)